Pour assurer des compétitions esports sans triche, Valorant embarque un système anti-triche (Vanguard) que certains jugent intrusifs. Riot promet 100 000 dollars de récompenses à quiconque trouvera une faille de sécurité dans le jeu.
Dès l’annonce du développement de Valorant, le studio Riot Games affichait ses ambitions en matière d’esport : le shooter a vocation à s’imposer sur les scènes compétitives et servir de cadre à des tournois – de moyenne envergure pour qu’ils restent accessibles au plus grand nombre.
Fort de cet objectif, Riot attache donc un soin particulier à la fluidité de son jeu (pour assurer que tous les compétiteurs évoluent sur un pied d’égalité et qu’une victoire ou une défaite ne dépende pas de problèmes de latence, par exemple) et le développeur se montre tout aussi soucieux de lutter contre les velléités de triche dans son jeu.
En conséquence, Valorant embarque un système anti-triche (baptisé Vanguard, via le fichier vgk.sys) – que certains jugent un peu trop intrusif. La technologie se lance en effet dès le démarrage de l’ordinateur, et non au lancement du jeu.
Riot l’explique par sa volonté d’empêcher le lancement de programmes tiers ou de logiciels de triche, indépendamment du lancement du jeu lui-même. L’activation du système anti-triche est donc liée à l’ordinateur du joueur (et non au jeu), et est nécessaire pour jouer (à défaut, la machine n’est pas considérée comme étant « de confiance »). Et même si Riot ne détaille pas le fonctionnement du système pour ne pas communiquer de détails stratégiques à d’éventuels hackers, pour rassurer les joueurs, le studio assure qu’aucune donnée personnelle n’est collectée par le système anti-triche. Dont acte.
On comprend néanmoins l’enjeu : quid du juste équilibre à trouver entre la légitime lutte contre la triche et le risque d’intrusion déraisonnable dans la vie privée du joueur ? À chacun de placer son propre curseur (en acceptant d’installer le jeu ou non), mais Riot entend faire la démonstration de sa bonne foi en annonçant des mesures anti-triches supplémentaires, mais non intrusives : le studio étoffe ainsi son programme de récompenses accordées aux joueurs qui identifieraient des vulnérabilités ou des failles de sécurités.
De longue date, Riot promet des récompenses (d’au moins 250 dollars) pour toutes informations permettant d’améliorer la sécurité de ses titres. Le studio se montre bien plus généreux pour Valorant : tout signalement « de haute qualité » démontrant une vulnérabilité dans le système Vanguard pourra rapporter jusqu’à 100 000 dollars à son auteur. Gageons que la récompense pourra en motiver quelques-uns – et contribuer à assurer un environnement de jeu sain jusque dans les compétitions de Valorant.
Réactions (31)
Afficher sur le forumPas de compte JeuxOnLine ?
Créer un compte